Rita Strohl
Volume 1, Musique vocale
Adèle Charvet mezzo-soprano
Stéphane Degout baryton
Olivia Dalric récitante
Célia Oneto Bensaid piano
Florian Caroubi piano
Romain Louveau piano
en collaboration avec le
Palazzetto Bru Zane
Décrite par Édouard Moullé comme possédant une « nature énergique » et un caractère « bien trempé », par Carlos Larronde comme menant une « existence recueillie et austère », Rita Strohl, compositrice tantôt encensée, tantôt détestée par la critique de son temps a composé une centaine d’œuvres dont la majorité sont consacrées à la voix. Sa musique a été jouée par les plus célèbres musiciens et ensembles de son époque comme Pablo Casals, Camille Chevillard, les Concerts Lamoureux...
Pourtant, son nom est très rapidement tombé dans l'oubli - un oubli « inadmissible » pour son amie Jane Bathori, cantatrice célèbre du début du XXème siècle. C’est sans doute parce qu’elle a décidé, alors que la chance lui souriait et que sa musique rencontrait un certain succès, de se retirer « dans sa tour d’ivoire » (selon ses propres mots !) pour échafauder des œuvres de plus en plus ésotériques, aux dimensions hors normes (partitions de plus de mille pages, orchestres pléthoriques...).
Les mélodies présentées ici, composées entre 1894 et 1901, constituent la quasi-totalité de l’oeuvre de mélodiste de Rita Strohl. Les plus célèbres sont assurément les chants de Bilitis, décrits comme une « oeuvre remarquable » par un critique de L’Echo de Paris. Les autres mélodies sont rassemblées en cycles moins cohérents, les mélodies ayant pour la plupart été publiées séparément. Enfin, le mélodrame insolite Quand la flûte de Pan... fut également un succès à sa création, décrit par la presse de l’époque comme « une exquise musique ».
Ce double disque dédié à la musique vocale de Rita Strohl est le premier volume d’un triptyque consacré à cette compositrice aux ambitions démesurées. Deux autres volets (musique de chambre et musique pour orchestre) sont à paraître en 2024, toujours en collaboration avec le Palazzetto Bru Zane.