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LES TALENS LYRIQUES
Christophe Rousset direction
avec Marie Kalinine, Julien Dran, Jean-Sébastien Bou, Pierrick Boisseau, Julie Fuchs, Katia Velletaz, Chantal Santon-Jeffery, Jennifer Borghi, Cyrille Dubois, Pascal Bourgeois
Volume 4 | ES 1012
Premier opéra parisien d’Antonio Sacchini, Renaud (créé le 25 février 1783) connut un grand succès sur la scène de l’Académie royale de musique (plus de 150 représentations jusqu’en 1799) et – alors que la scène lyrique française se déchirait entre les partisans de Gluck ou de Piccinni –valut à son auteur de devenir le nouveau favori de Marie-Antoinette (à qui l’œuvre est dédiée). L’intrigue de cet opéra en trois actes s’inspire librement de La Jérusalem délivrée du Tasse et peut être vue comme une suite d’Armide – la dernière tragédie en musique de Lully et Quinault (1686) dont Gluck, en 1777, proposa une nouvelle version. Le moteur de l’action est la passion d’Armide (princesse de Damas) pour le croisé Renaud ; amour aveugle qui la pousse à user de sa magie et à trahir les siens. La tragédie s’achève cependant dans la réconciliation avec un « ballet général » qui fut chorégraphié – lors de la création – par Maximilien Gardel. Le rôle d’Armide fut également l’occasion d’un renouvellement des premières chanteuses de l’Opéra. Rosalie Levasseur, sa créatrice, enceinte, dut en effet le céder à celle qui devint alors la nouvelle vedette de la scène parisienne : Antoinette Saint-Huberty.
Sommaire du livre
Benoît Dratwicki, Les étrangers à l’Académie royale de musique (1774-1789)
Benoît Dratwicki, Sacchini et les Sacchinistes au cœur des querelles
Alexandre Dratwicki, Une création controversée
La réception de Renaud par un spectateur de 1783
Synopsis
Livret
