Messe Solennelle
Composée en 1824 par un Hector Berlioz âgé de 21 ans et créée à Saint-Roch en 1825, la Messe solennelle nous est parvenue à l’issue d’une histoire tourmentée. Après que Berlioz aura déclaré avoir détruit la partition, la messe sera considérée comme perdue jusqu’à sa redécouverte en 1992 à Anvers. Cette page remarquable permet tout à la fois d’apprécier l’évolution du style de Berlioz – déjà révolutionnaire en ses jeunes années – et de comprendre ce que l’artiste doit à ses contemporains, notamment Cherubini dont Hervé Niquet a gravé le monumental Requiem. Écrite pour trois solistes (soprano, ténor et basse), chœur et orchestre, cette partition comporte 13 mouvements, dont plusieurs seront réutilisés par le compositeur dauphinois par la suite, comme la « Scène aux champs » de la Symphonie fantastique, citation du Gratias. À l’occasion du 150e anniversaire de la mort de Berlioz, Hervé Niquet, fasciné par cette œuvre – « Rien de la dramaturgie et de l’écriture des voix ne lui est étranger. À 20 ans ! » – a décidé de la programmer (Festival Berlioz de La Côte Saint-André) et de l’enregistrer à la Chapelle Royale du Château de Versailles.