Les Danaïdes
Christophe Rousset direction
LES CHANTRES DU CENTRE DE MUSIQUE BAROQUE DE VERSAILLES
Olivier Schneebeli direction
avec Judith van Wanroij, Philippe Talbot, Tassis Christoyannis, Katia Velletaz, Thomas Dolié
Volume 9 | ES 1019
« Un soir, j’allai à l’Opéra. On y jouait Les Danaïdes, de Salieri. La pompe, l’éclat du spectacle, la masse harmonieuse de l’orchestre et des chœurs, le talent pathétique de Mme Branchu, sa voix extraordinaire, la rudesse grandiose de Dérivis […] me mirent dans un état de trouble et d’exaltation que je n’essayerai pas de décrire. » C’est en ces termes exaltés que Berlioz raconte son premier contact avec l’un des opéras les plus révolutionnaires de l’Ancien Régime. On doit à Antonio Salieri, éminent élève de Gluck, d’avoir pressenti les frémissements du romantisme naissant et d’avoir insufflé au tragique destin d’Hypermnestre un pathos et une véhémence que son professeur lui-même n’atteignit qu’épisodiquement. L’horrible complot fomenté par Danaüs et ses filles mène l’auditeur de palais scintillants en cavernes obscures et s’achève au sein même des enfers, où Démons, Furies et vautours vengeront l’assassinat collectif des fils d’Égyptus…
Sommaire du livre
Benoît Dratwicki, Intrigues et polémiques à l’Académie royale de musique
Marc-Henri Jordan, Les décors des "Danaïdes2 et le langage de l’architecture
Hivart, Lettres sur "Les Danaïdes"
L’opinion musicale du "Mercure de France"
Synopsis
Livret