Herculanum
CHŒUR DE LA RADIO FLAMANDE
Hervé Niquet direction
avec Véronique Gens, Karine Deshayes, Edgaras Montvidas, Nicolas Courjal, Julien Véronèse
Volume 10 | ES 1020
Si Félicien David doit sa notoriété au succès de l’ode-symphonie Le Désert (1844), c’est avec Herculanum (1859) qu’il entre dans le cénacle des compositeurs joués à l’Opéra de Paris. Cet ouvrage ambitieux lui vaudra en partie la Légion d’honneur et lui ouvrira les portes de l’Opéra-Comique et de l’Institut de France. Loin des volutes orientalisantes de ses partitions antérieures, Herculanum s’impose par la solidité de sa facture (vastes scènes au dramatisme soutenu), la diversité de son style (où perce l’influence de Verdi) et la variété de sa vocalité (présence d’un contralto colorature à la manière de Rossini). L’ouvrage sollicite également la veine du fantastique, très prisée depuis La Dame blanche de Boieldieu (1825) et Robert le Diable de Meyerbeer (1831). Mais ici, le surnaturel est mis au service d’un mysticisme ouvertement affirmé : la mise en scène de l’éruption du Vésuve permet à l’auteur d’offrir au public un spectacle grandiose et moral, présentant la décadence du monde antique et faisant la promotion du christianisme.
Sommaire du livre
Ralph P. Locke, Félicien David : une étoile plutôt qu’un satellite
Étienne Jardin, "Herculanum" dans la production de David
Hector Berlioz, Compte rendu de la création
Alexandre Dratwicki, "Herculanum" à l’heure des mutations du grand opéra français
Gunther Braam, La réception dans la presse contemporaine
Joseph Méry, À Lilia
Synopsis
Livret