Camille Saint-Saëns et le prix de Rome
Volume 2 | GES 922210 - F
Camille Saint-Saëns et le prix de Rome… étrange rapprochement pour un compositeur qui n’obtint jamais la récompense tant convoitée et qui, de fait, ne fut jamais pensionnaire de la célèbre Villa Médicis. Pourtant, Saint-Saëns se présenta à deux reprises au concours et ce – chose unique dans l’histoire du Prix de Rome – à douze ans d’intervalle : en 1852 puis en 1864. La première fois, c’est encore un adolescent vouant au grand Mendelssohn un culte exclusif ; la seconde fois, il a déjà derrière lui certains chefs-d’œuvre que la postérité a ratifiés, et a connu Verdi et découvert Wagner. Si la musique composée alors ne fut pas récompensée, c’est peut-être parce qu’elle porte en elle une modernité qui dérangea : Ivanhoé, la cantate de 1864, n’a clairement rien à envier à Il Trovatore… Entre ces deux concours, Saint-Saëns s’est parallèlement acquis une réputation dans la musique d’église grâce à la composition de nombreux et splendides motets. Preuve qu’il est possible de briller dans l’académisme religieux et d’échouer dans l’académisme lyrique… si tant est qu’on omette Samson et Dalila !