Compositrices romantiques

À part le corpus que Louise Farrenc nous a légué, il existe peu de symphonies écrites par des Françaises au XIX^e siècle. Pour accéder à leur écriture pour orchestre, il faut avoir recours à des pièces de genre – initialement pour piano – qui ont été arrangées ou des extraits d’œuvres lyriques (elles-mêmes d’une grande rareté) : ouvertures ou scènes de danse. Néanmoins, les compositrices ayant eu également une carrière de concertiste ont pu livrer des œuvres concertantes faisant dialoguer leur instrument de prédilection avec un grand ensemble. C’est le cas de Marie Jaëll, virtuose et pédagogue, qui crée elle-même, en 1884, son Second Concerto à la Société nationale de musique (sous la direction d’Édouard Colonne). "Œuvre maîtresse et géniale" pour Franz Liszt, la partition passe pourtant inaperçue en France, mais l’Allemagne s’en empare avec bonheur pour en faire un succès.