Éditorial
Saison 23-24
Éditorial

La saison 2023-2024 du Palazzetto Bru Zane sera faite de voyages et d’hommages. Ces deux tendances s’exprimeront aussi bien au travers de nos festivals vénitiens qu’à l’occasion de plusieurs rendez-vous internationaux : les ouvrages nous feront parcourir le globe à la fois par leurs livrets et par leurs lieux de représentation; et nous commémorerons le bicentenaire de la naissance d’Édouard Lalo (1823), ainsi que le centenaire des décès de Gabriel Fauré et de Théodore Dubois (1924).
Avec le cycle Au miroir des mondes, nous nous intéresserons à l’inspiration étrangère dans la musique française du XIXe siècle. Au carrefour de l’Europe, l’Hexagone a toujours été un creuset esthétique, mais l’accélération des échanges internationaux au cours de la période romantique amplifie ce phénomène. Les formules modales ou les rythmes exotiques qui apparaissent dans les partitions parisiennes sont alors bien trop distordus pour être considérés aujourd’hui comme des témoignages de leurs contrées d’origine. Ils attestent, en revanche, d’un essai de renouvellement de l’art national. Une tentative qui a porté ses fruits : l’air d’opéra français le plus connu au monde n’est-il pas une habanera ? Carmen sera d’ailleurs au programme des festivités de l’année, ainsi que La Montagne noire d’Augusta Holmès et Le Tribut de Zamora de Charles Gounod.
Au printemps, on ouvrira en grand les portes du Palazzetto Bru Zane pour accueillir Gabriel Fauré et ses élèves. Alors que les mélodies et la musique de chambre du compositeur du Requiem connaissent aujourd’hui une renommée méritée, elles gagnent à être entendues aux côtés de pages plus confidentielles signées par ses disciples. Celui qui a été choisi par la génération de Ravel comme un véritable parrain de leur nouvelle modernité retrouve ainsi sa juste place. Au Québec, les célébrations Fauré incluront Dubois, son prédécesseur à la tête du Conservatoire de Paris.
Les compositrices, au centre d’un cycle thématique la saison passée, resteront dans nos préoccupations, notamment lors du festival parisien avec les Contes fantastiques de Juliette Dillon et les œuvres symphoniques de Rita Strohl. Fausto de Louise Bertin, dévoilé à l’été 2023 au concert, trouvera le chemin de la scène, à Essen, et La Fille de Madame Angot de Charles Lecocq, publié en 2021 dans la collection de livre-disque, s’installera à l’Opéra-Comique pour une série de représentations à l’automne.
Des productions déjà plébiscitées – La Vie parisienne, Ô mon bel inconnu, Le 66 ! – continueront leur tournée, quand Flannan Obé nous conviera à une soirée de café-concert inédite.
Enfin, Le Roi d’Ys de Lalo retentira à Budapest et Amsterdam pour rappeler que ce compositeur – célébré en 2015 par le Centre de musique romantique française – appartient à l’élite du répertoire que nous promouvons.
Avec le cycle Au miroir des mondes, nous nous intéresserons à l’inspiration étrangère dans la musique française du XIXe siècle. Au carrefour de l’Europe, l’Hexagone a toujours été un creuset esthétique, mais l’accélération des échanges internationaux au cours de la période romantique amplifie ce phénomène. Les formules modales ou les rythmes exotiques qui apparaissent dans les partitions parisiennes sont alors bien trop distordus pour être considérés aujourd’hui comme des témoignages de leurs contrées d’origine. Ils attestent, en revanche, d’un essai de renouvellement de l’art national. Une tentative qui a porté ses fruits : l’air d’opéra français le plus connu au monde n’est-il pas une habanera ? Carmen sera d’ailleurs au programme des festivités de l’année, ainsi que La Montagne noire d’Augusta Holmès et Le Tribut de Zamora de Charles Gounod.
Au printemps, on ouvrira en grand les portes du Palazzetto Bru Zane pour accueillir Gabriel Fauré et ses élèves. Alors que les mélodies et la musique de chambre du compositeur du Requiem connaissent aujourd’hui une renommée méritée, elles gagnent à être entendues aux côtés de pages plus confidentielles signées par ses disciples. Celui qui a été choisi par la génération de Ravel comme un véritable parrain de leur nouvelle modernité retrouve ainsi sa juste place. Au Québec, les célébrations Fauré incluront Dubois, son prédécesseur à la tête du Conservatoire de Paris.
Les compositrices, au centre d’un cycle thématique la saison passée, resteront dans nos préoccupations, notamment lors du festival parisien avec les Contes fantastiques de Juliette Dillon et les œuvres symphoniques de Rita Strohl. Fausto de Louise Bertin, dévoilé à l’été 2023 au concert, trouvera le chemin de la scène, à Essen, et La Fille de Madame Angot de Charles Lecocq, publié en 2021 dans la collection de livre-disque, s’installera à l’Opéra-Comique pour une série de représentations à l’automne.
Des productions déjà plébiscitées – La Vie parisienne, Ô mon bel inconnu, Le 66 ! – continueront leur tournée, quand Flannan Obé nous conviera à une soirée de café-concert inédite.
Enfin, Le Roi d’Ys de Lalo retentira à Budapest et Amsterdam pour rappeler que ce compositeur – célébré en 2015 par le Centre de musique romantique française – appartient à l’élite du répertoire que nous promouvons.